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Les 27 migrants du cargo danois « Maersk-Etienne » transférés à bord du « Mare Jonio »

Depuis début août, le cargo « Maersk-Etienne », appartenant au géant du transport maritime danois, attendait de pouvoir débarquer ses passagers dans un port méditerranéen.

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Publié le 11 septembre 2020 à 15h28, modifié le 14 septembre 2020 à 12h39

Temps de Lecture 3 min.

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Le pétrolier « Maersk Etienne » battant pavillon danois est venu en aide à une embarcation de migrants le 4 août au large de Malte. Cette image a été envoyée le 19 août.

Le 4 août, le Maersk-Etienne, un pétrolier affrété par la compagnie Maersk Tankers, battant pavillon danois, faisait route vers la Tunisie, quand les gardes-côtes maltais lui ont demandé de se dérouter, pour venir en aide à une embarcation à la dérive. Vendredi 11 septembre dans la soirée, les vingt-sept migrants, secourus par les vingt-et-un membres d’équipage, ont été transférés sur le Mare Jonio, le bateau humanitaire de l’ONG italienne Mediterranea Saving Humans.

« L’incapacité de l’Union européenne à trouver une solution donne un très mauvais exemple pour le transport maritime », a réagi Robert Maersk Uggla, le PDG du danois AP Möller Holding, la maison mère de Maersk Tankers. Pendant trente-huit jours, le groupe a tenté d’obtenir d’un Etat européen qu’il accueille les migrants, parmi lesquels se trouvent une femme enceinte et un enfant. En vain.

La situation sur le pétrolier, immobilisé dans les eaux territoriales maltaises, s’était détériorée ces derniers jours. « Nous étions de plus en plus préoccupés par la santé mentale et physique des personnes secourues à la suite de leur séjour prolongé sur le Maersk-Etienne, explique la société Maers Tankers, dans un communiqué. La situation avait empiré à la suite d’un incident récent où trois personnes ont sauté par-dessus bord. » Depuis, certains menaçaient d’entreprendre une grève de la faim.

Le « Maersk-Etienne » a battu un triste record

Dans une vidéo diffusée le 4 septembre, le capitaine Volodymyr Yeroshkin rappelait que le Maersk-Etienne est « un cargo chimique, qui n’est pas équipé ni construit pour accueillir des gens à bord », et dont l’équipage, « composé de marins professionnels », n’est pas « qualifié pour assurer une assistance médicale ou des soins aux personnes secourues ». Sur des images filmées par l’équipage, on apercevait des migrants sur le pont du pétrolier, se protégeant du soleil sous des bâches. Les marins leur avaient fourni des couvertures et des matelas. Certains étaient allongés sur des cordes.

Selon Maria Skipper Schwenn, directrice de l’association des armateurs danois (Danske Rederier), le Maersk-Etienne a battu un triste record : « Jamais un navire commercial n’est resté immobilisé aussi longtemps avec des migrants à bord, dans les eaux européennes. » Il n’est pas rare pourtant que des cargos soient déroutés pour venir en aide à des embarcations en péril. Rien qu’entre 2014 et 2018, les bateaux commerciaux battant pavillon danois ont participé à 32 opérations de secours et sauvé 6 852 migrants.

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