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En dépit de l’inflation, la générosité des Français ne faiblit pas

Plus d'un millions d'euros de dons ont été récoltés pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

Plus d'un millions d'euros de dons ont été récoltés pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie. - BFM Grand Lille

En 2022, un Français sur deux a fait un ou plusieurs dons à des fondations ou des associations caritatives. Et pour cette année, ils sont 55% à le prévoir.

L’inflation pèse depuis des mois sur le pouvoir d’achat des Français. Pour autant, leur générosité à l’égard des grandes causes reste intacte. Selon le baromètre annuel réalisé par l’institut Ipsos pour les Apprentis d’Auteuil (*), un Français sur deux déclare avoir fait, l’année dernière, au moins un don à une fondation ou une association caritative. Un niveau légèrement plus élevé qu’en 2021 (48% contre 50%).

La forte résilience de la générosité des Français apparaît aussi dans le niveau des montants versés aux causes qui leur sont chères. En 2021, la moyenne se situait à 274 euros. L’année dernière, elle atteignait 333 euros. Il ne s’agit certes pas d’un niveau record –en 2020, la moyenne avait atteint pour la première fois 395 euros- mais cette augmentation de 21,5% peut surprendre.

55% des Français prévoient de faire un don cette année

D’autant que les jeunes (18-35 ans) et les seniors (+ de 65 ans) comptent davantage de donateurs (respectivement 55% et 56%) dans leurs rangs que la moyenne nationale. Or c’est dans ces deux tranches d’âge que la hausse des prix est la plus douloureusement ressentie.

Autre bonne nouvelle pour les fondations et associations caritatives françaises, une majorité grandissante de Français prévoit de leur faire un don. 55% assurent qu’ils feront un geste cette année. Même si 39% de ces donateurs potentiels préviennent qu’ils ne pourront pas donner autant qu’en 2022. Alors que seulement 22% prévoient d’être plus généreux que l’année dernière.

Catastrophes naturelles et conflits ne figurent plus sur le podium des causes prioritaires

Sauf s’ils changent d’avis en cours d’année, le montant moyen des dons devrait donc baisser mais avec un nombre de donateurs potentiellement supérieur à celui de 2022. Le classement des causes qui sont les plus chères aux Français change, lui, légèrement.

Citée par 38% de ceux qui prévoient de faire un don cette année, la "santé & recherche médicale" se maintient en tête, toujours suivie par l’aide aux personnes démunies (32%). Mais cette année, la défense des animaux (25%) l’emporte sur les situations d’urgence (catastrophes naturelles et conflits qui n’est plus citée que par 22% des répondants contre 33% l’année dernière. Les marques de solidarité avec les Ukrainiens apparaissent clairement moins prioritaires.

* Enquête réalisée du 23 février au 14 mars 2023 auprès de 1000 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus.

Pierre Kupferman
https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco