Votre maison est probablement remplie... de dépôts d'excréments

Un niveau "préoccupant" d’agents pathogènes liés aux excréments d’animaux sont transportés de la rue à notre domicile via nos chaussures, selon une nouvelle étude scientifique. Un constat... écœurant.

Vous pensiez avoir un intérieur impeccable ? Ce n’est sûrement pas le cas à en croire les conclusions d’une étude publiée dans la revue "Indoor and Built Environment" et relayée par le New York Post. Selon elle, un niveau "préoccupant" d’agents pathogènes liés aux excréments d’animaux sont transportés de la rue à notre domicile via nos chaussures. Un phénomène qui pourrait causer d’importants problèmes de santé.

Pour parvenir à cette conclusion, une équipe du Marymount Manhattan College est descendue dans les rues du quartier UES de Manhattan, où se trouve le campus, pour mesurer la saleté laissée par les derrières des chiens. Des échantillons ont été prélevés sur les trottoirs ainsi que sur les tapis et les sols sans moquette des maisons autour du campus. Le but : déterminer la quantité de bactéries fécales sur ces surfaces. Des pipettes ont notamment été utilisées pour recueillir l’eau des flaques.

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"Un nombre de bactéries absolument étonnant"

Et les résultats ont été sans appel. "Nous avons trouvé un nombre de bactéries absolument étonnant", a déclaré le professeur de chimie Alessandra Leri, co-auteur de l'étude précisant que "la vraie question était de savoir si les bactéries persistaient sur les trottoirs même après que les matières fécales aient été ostensiblement nettoyées". Une interrogation à laquelle elle a répondu par l’affirmative. Concrètement, environ 31 000 bactéries fécales par bouteille de 3,4 onces d'eau provenant des flaques de rue ont été recensées.

Sans grande surprise, les intérieurs des maisons n’étaient pas, non plus, dénués d’agents pathogènes. Les chercheurs ont découvert que les surfaces recouvertes de moquette en contenaient plus que les surfaces sans moquette, notant un "niveau préoccupant" près des entrées des bâtiments.

"C’est assez préoccupant pour les bébés qui rampent sur les tapis, les tout-petits qui évoluent sur le sol et qui mettent tout dans leur bouche", a-t-elle déclaré, exhortant la population à changer ses habitudes. "Je pense que l’on peut facilement réduire notre exposition simplement en enlevant nos chaussures à l’entrée du domicile".

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